Carnet A5 personnalisé

Une réalisation sur mesure pour une commande particulière, c’est ainsi que j’ai pu créer mon tout premier carnet entièrement fait main…

Ce fut un challenge tout particulier pour moi, pour deux raisons:

• Je n’avais jamais créé ce genre de réalisation.
• Les délais étaient très courts.

Je ne me suis pas laissée abattre pour autant, j’aime ce genre de défi, puis soyons honnête, ça faisait un moment que créer un carnet de A à Z me trottait dans la tête sans avoir réussi à prendre le temps de le faire! Vous vous doutez bien que tout ne s’est pas passé comme sur des roulettes du premier coup, ça aurait été trop beau pour un premier essai, mais je suis contente du résultat et mes clients également, alors je suis satisfaite de mon travail. Accrochez-vous, je vous explique tout…

Tout commence avec un message de M.L. qui souhaite offrir une réalisation unique à sa douce pour son anniversaire, il m’explique dans les grandes lignes qu’il faudrait quelque chose dans lequel je pourrais écrire ou imprimer un texte qui leur est cher (environ 20 pages A5) et incorporer quelques photos. Il lui faut quelque chose un peu Dark, donc on oublie les paillettes, froufrous, licornes et bisounours, quelque chose qui les représente lui et elle, il m’annonce dans la foulée une sacrée contrainte: le délai, je n’aurai que 5 jours ouvrés pour réaliser ce que je vais lui proposer. À ce moment-là, j’ai déjà en tête ce que je peux lui proposer, mais j’hésite car j’ai un peu peur de ne pas réussir à respecter les délais. Allez, tant pis, au pire je ferai des heures supplémentaires, je me lance et lui propose l’idée du carnet. Nous échangeons sur ce qu’il désire comme visuel, à peu près. Si possible, il faudrait qu’un serpent apparaisse ainsi que leur tatouage, de la cire et le pendentif en forme de croc de monsieur. Peu à peu, l’image se forme dans ma caboche et je peux assez vite lui proposer un croquis de ce que je me sens capable de faire dans les délais impartis. C’est validé, je me lance dans la confection de cette création pas comme les autres…

Premier couac: j’avais en tête de vieillir-moi même le papier qui ferait les pages du carnet. Le papier que j’ai sous la main ne fait pas du tout l’affaire, il prend mal la teinture, s’effiloche une fois mouillé et met trop longtemps à sécher. Je n’ai pas le temps d’en commander ni de monter en ville pour trouver un papier qui conviendrait à ce que je veux faire, le temps qu’il arrive, je serai trop juste pour le préparer… Je me rabats donc sur du papier avec un effet vieilli déjà présent et qui passe à l’imprimante. Je vais me concentrer sur le reste en attendant ma livraison: confectionner la couverture de mon carnet.

La couverture (première, dos et quatrième) est faite de carton rigide sur lequel j’ai encollé un papier non lisse afin d’avoir un certain aspect vieilli une fois que je l’aurai peint. Le décor à proprement parler sera en partie fait à part en pâte fimo pour être collé après.

Second couac: je ne trouve pas mon premier décor assez « Dark », il fait trop lisse, trop neuf, je décide donc de « l’abîmer » un peu, de lui ajouter du relief, des « marques » et j’accentue l’aspect avec un coup de peinture acrylique.

Une fois satisfaite de la couverture, vient le temps de créer le contenu et de me faire quelques nœuds aux neurones: il faut que je fasse une sorte de puzzle avec le texte afin que lorsque je vais l’imprimer chaque page arrive bien à l’endroit où elle est censé arriver. J’avoue, j’ai triché, j’ai imprimé une première fois le texte puis j’ai fait du découpage/collage pour bien visualiser les différentes parties. Enfin, je peux me lancer sereinement dans l’impression du texte. Je plie chaque feuille en deux et les regroupe de façon à créer des feuillets de huit pages. Vient alors un des moments les plus redoutés: la reliure. Chaque feuillet doit être relié aux autres et pour ce faire, j’utilise une aiguille et du fil, je les couds, à l’ancienne, puis je les encolle.

Le plus gros est fait, je suis à présent certaine de respecter mes délais, je souffle un peu et continue mon travail plus sereinement. En même temps à ce niveau-là, il ne me reste plus grand chose à faire: assembler la couverture et les feuillets, puis incorporer les photos.

Pour l’assemblage, je détaillerai dans un autre article (avec tout le détail de « comment faire un carnet), c’est du découpage et du collage, rien de méchant, mais faut pas se louper si on ne veut pas avoir à devoir refaire une bonne partie du travail déjà effectué… Pour les photos, j’ai choisi de ne pas trop en faire, j’ai abandonné l’idée de faire dans l’esprit scrapbooking, d’une parce que ça laissait plus de place à la personne qui allait recevoir ce carnet pour le personnaliser encore plus avec ses propres mots, sa propre sensibilité artistique, d’autre part parce que j’aurai surement manqué de temps pour faire un décor scrap pour chaque photo. Au final, l’ensemble est cohérent et assez épuré à l’intérieur ce qui n’est pas plus mal.

Le carnet est fini, prêt à être envoyé à son destinataire…